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Comment bien chasser le canard "au badinage"

Tous les sauvaginiers savent que les canards posés sur un étang nu, s'éloignent à la nage de l'homme qui s'approche de ses berges découvertes. Alors que faire...


Le "badinage" a pour but, et souvent pour résultat, avec un chien qui "badine" bien, d'amener à portée de fusil, près de la rive, les canards sauvages qui passent généralement leur journée sur un grand plan d'eau et que leur prudence bien connue éloigne de ses bords.

Tous les sauvaginiers savent que les canards posés sur un étang nu, s'éloignent à la nage de l'homme qui s'approche de ses berges découvertes. Mais, ces anatidés sauvages n'ont pas du tout la même crainte prudente des animaux et notamment des chiens, s'ils n'aboient pas. Le chien de badinage doit donc représenter un animal sauvage qui circule et gambade au bord de l'eau, et il ne doit pas se soucier des canards qui l'observent. Celui-ci peut se montrer sauter sans effrayer les canards ; bien mieux, il les intéresse et souvent, sous l'influence d'une curiosité instinctive, semble-t-il, les canards se rapprochent pour mieux voir le chien.

En pratique, le chien est dressé à gambader au commandement, on lui jette une boulette de terre à droite, il court la prendre et revient joyeux à son maître bien caché, qui lui en relance une autre à gauche sur laquelle il se précipite et ainsi de suite sans trêve aucune. Lorsque le chien est bien dressé, il court à droite et à gauche au simple geste. Il importe que ce jeu du chien, que ce badinage s'exécute dans un silence absolue, et que le chien ne s'occupe pas du tout des canards lorsqu'ils s'approchent, car au moindre aboiement le charme est rompu et il en est de même si le badinage cesse. Les canards font demi-tour et s'éloignent rapidement.

La chasse se pratique de deux manières différentes

Dans le cas le plus habituel, on a vu des canards posés au milieu d'un étang à 150 au 200 mètres du bord, par exemple. On cherche alors à aborder la rive de l'étang en se cachant complètement, soit derrière les haies, soit derrière la digue de l'étang. Arrivé au bord de l'étang, le chasseur reste caché, montre son chien, le met en action sur le bord de l'étang ou sur la digue et généralement, les canards ou quelques uns des canards se rapprochent. Ils viennent souvent à une cinquantaine de mètres, s'arrêtent, observent et font demi-tour. Parfois, ils viennent beaucoup plus près et le chasseur peut parfois tirer utilement son second coup.

Le deuxième cas consiste à aborder, en traversant pour cela une terre absolument découverte et nue, des canards posés sur l'eau près du bord de l'étang. Le chasseur se couche alors à plat ventre, tout en haut de la terre, avant d'être en vue des canards ; il met son chien au travail devant lui et il s'avance en rampant sur les genoux et les coudes, derrière son chien qui gambade et protégé par lui. Ça, c'est le comble de l'art !… Il faut avancer que progressivement et seulement pendant que le chien travaille bien et que les canards qu'on approche ne témoignent d'aucune inquiétude. Dès que les canards lèvent la tête et semblent s'étonner, il faut se coller à plat ventre, rester immobile, et faire badiner le chien jusqu'à ce qu'ils aient repris confiance, sans cela ils partent et tout est fini. C'est une approche vraiment pénible mais la satisfaction d'avoir réussi.

Conseils : Lorsque l'on pratique cette chasse si pénible, il faut prendre garde en traînant à terre le fusil chargé, pendant que l'on avance sur les poignets et les genoux, de ne pas laisser pénétrer de la terre dans les canons du fusil.

Pour cela, après avoir mis la sécurité, il faut traîner le fusil à terre avec la main gauche, en s'appuyant dessus en ayant le plus grand soin de tenir toujours la crosse en avant et la bande du fusil de notre côté, sa gâchette à l'extérieur. Il en est de même s'il y a de la neige.

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