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Comment se fabrique un couteau ?

En dépit de la mécanisation et de l?automatisation de certains postes de travail, plusieurs dizaines d?opérations sont nécessaires pour fabriquer un couteau.Certains modèles en requièrent même plus d?une centaine.


Pas de couteau sans lame !
Tout commence à la forge. En raison de l'ancienneté de la coutellerie, l'Auvergne de Thiers possède dans ce domaine une longue tradition qui s'est confirmée au fil des siècles avec l'apparition des marteaux-pilons et des presses à forger. George Sand décrivit l'ambiance terrible des forges au XIXème siècle dans la ville noire. Aujourd'hui, on y relève la présence de 16 entreprises de forge et estampage. Parmi celles-ci, 6 travaillent en totalité ou en majorité pour la coutellerie (ébauches de lames, ébauches de ciseaux).
Les autres ne travaillent plus ou que peu pour ce secteur et fonctionnent en sous-traitance avec l'automobile, le bâtiment, la navigation ou la chirurgie. N'appelle-t'on pas acier chirurgical l?acier 440 que l?on utilise pour les lames de couteaux ? Revers de la modernisation qui a permis d?améliorer des conditions de travail très pénibles : les emplois ont diminué et les entreprises recherchent sans cesse de nouveaux débouchés.

Au cours de cette première étape, il s?agit d'écraser un métal (acier ou alliages spéciaux) chauffé à 900 ou 1000°C afin de lui donner sa forme. Grâce aux nouvelles technologies, on forge des aciers très résistants avec moins d'énergie et on fait parfois à froid, ce qui n'était pas possible auparavant. De plus en plus, les aciers inoxydables sont appréciés pour leur résistance à la force et à la corrosion : leur utilisation se généralise en coutellerie même si l?on continue à employer de l'acier au carbone.

Une fois obtenue, la lame subit un traitement thermique qui lui permet d'acquérir la dureté et la résistance nécessaires en deux temps : la trempe qui durcit le métal grâce à une chauffe rapide, le revenu qui lui confère sa souplesse et la prépare à l'usinage. Il faut ensuite lui donner un tranchant par le dressage au marteau ou à des machines spéciales qui corrigent les déformations apparues au cours du traitement, et l'émouture qui rectifie les deux faces. Le crantage vient compléter ces deux opérations pour les couteaux disposant d'une denture ou d?une micro-denture. Après avoir été façonnée, la lame se soumet à divers travaux de finition comme le polissage, l'affûtage, le lavage et le dégraissage, l?essuyage et la marque (celle du fabricant) qui s'effectue parfois au moment de la trempe.

Le montage s?effectue avant ce stade final, généralement après l'émouture. Dans le cas d?un modèle fermant, il s'agit d'assembler les différentes pièces, notamment le ressort, ce qui requiert minutie et savoir-faire : un décalage de quelques dizaines de millimètres peut fausser le bon fonctionnement du couteau. Le montage d?un couteau de table est plus simple puisqu?on monte directement la lame sur le manche. Alors, il ne reste plus qu'à emballer le produit fini ou à le présenter dans un coffret, un écrin. Une autre aventure commence.

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