Les oiseaux peuvent arriver seul, par deux ou trois ou en grosses compagnies. Ils volent soit au ras du sol, ce qui rend leur jugement hasardeux à cause du mimétisme, soit en hauteur. Dans le cas d'un oiseau détaché d'une compagnie, le tireur devra veiller à bien comprendre les principales caractéristiques de sa trajectoire. Dans le cas d'une compagnie, le chasseur devra faire choix, car il ne sert à rien de tirer dans le tas. Là encore, il faut attaquer les oiseaux le plus loin possible, dès qu'ils sont aperçus. Le chasseur ne doit jamais attendre qu'ils soient au dessus de lui, quitte s'il a un deuxième fusil ou une troisième cartouche à se retourner pour un troisième tir. Réussir un tir de battue au perdreau est toujours un exercice de style majestueux, un plaisir rare à regarder. Mais ces battues sont de plus en plus rares, il est donc de plus en plus difficile de rencontrer des tireurs de grand niveau.

Si vous ne deviez retenir qu'une seule chose !

Lorsqu'une compagnie vient vers vous : ne tirez jamais le premier oiseau, car vous n'aurez jamais le temps d'en reprendre un autre. Au contraire, tirez plutôt en fin de compagnie puis remontez le long de la compagnie. Ce geste est parfaitement naturel. Il correspond à la logique élémentaire de tir : queue, tête, pan ! Après avoir suivi l'oiseau, tirez-le dans le mouvement sans vous arrêter.

Le saviez-vous ?

• Attention au soleil ! Parfois, pour désorienter le tireur, la perdrix grise monte droit dans le vent, face au soleil. Ne vous laissez pas surprendre.
• N'attendez jamais que les oiseaux soient au-dessus de vous. Commencez à monter votre fusil à l'épaule et à juger le gibierdès que vous les apercevez, le plus tôt et le plus loin possible devant vous.
• Les conditions météo ont une très grande influence sur le comportement et le vol des oiseaux. Mais ne croyez pas que cela facilite pour autant le tir ! En effet, la pluie n'alourdit que les mauvais oiseaux d'élevage et les premiers frimats n'entament en rien vigueur et la vitesse du vol d'un perdreau.