Chasse d'été quelques astuces...

Les vieux brocards sont en permanence sur le qui-vive. Ils feignent de viander tranquillement mais en réalité ils sont très attentifs au moindre mouvement ou bruit suspect......

1.  La silhouette du chasseur ne doit pas se découper sur le ciel ou un fond clair. Il faut se "noyer" dans le paysage, être habillé avec des vêtements de couleurs sombres et ne jamais s'exposer en plein soleil. Il faut bannir tout mouvement brusque, notamment dans le maniement des jumelles qui doit rester très lent. Les chevreuils détectent de loin tout mouvement rapide et inhabituel ; ils sont aussitôt en alerte. Plus le gibier est proche, plus les mouvements doivent être lents, mesurés, quitte à garder une immobilité totale.Sortez de préférence entre deux petites pluies chaudes et fines ou après une grosse pluie d'orage ; toutes les bêtes sortent alors de leurs remises.

   
   

2. De plus, le "pirscheur" avance comme sur du velours, la marche silencieuse étant grandement facilitée par le sol humide et les feuilles mortes mouillées. A l'aube, il ne faut pas hésiter à faire un détour pour aborder une lisière avec le soleil levant dans le dos. Un chapeau à large bord voire même un petit pan de filet de camouflage fixé à son bord, projette une ombre légère sur le visage. Lorsqu'un chevreuil repéré observe fixement, surtout ne bougez pas les yeux, évitez même de cligner les paupières. Si vous le pouvez, baissez le regard et inclinez la tête de manière à effacer le blanc des yeux et à vous dissimuler un tant soi peu le visage.

    

3. La marche est l'une des clés du succès. Elle doit être lente, très lente. Le talon doit se poser doucement et permettre au pied de se "dérouler" en souplesse. Il arrive souvent que l'on repère un ou plusieurs animaux au loin et qu'une approche soit nécessaire, naturellement beaucoup plus délicate en présente d'une harde que d'un sujet isolé. Au gagnage, le guet est assuré à tour de rôle et le chasseur n'avancera que lorsque les animaux broutent.

    

4. En terrain découvert, on approche en rampant à plat ventre. Cette position peu habituelle de l'être humain déconcerte le gibier dont la méfiance est réduite.

    

5. Les vieux brocards sont en quasi-permanence sur le qui-vive. Ils feignent de viander tranquillement alors qu'en réalité ils sont très attentifs au moindre mouvement ou bruit suspect (les vêtements en matière bruyante sont à proscrire). Il faut faire attention lorsqu'ils baissent la tête car ils la relèvent aussitôt et…. si vous bougez, c'est la fuite. Il arrive souvent que les bêtes au gagnage dans les champs de céréales sur pied (blé, escourgeon) soient difficiles à identifier et donc à tirer. Un coup de sifflet pour faire lever la tête est idéal ; mais attention, il faut être fin prêt avant de le lancer : identifier, viser et tirer aussitôt.

    

6. Une fois que l'animal est identifié et à bonne portée, carabine appuyée sur le bâton de pirsch ou en toute autre position stable rapidement adaptée à la configuration du terrain, il faut le "caler" dans le réticule de la lunette, et attendre qu'il se présente bien de profil. Il faut alors être attentif au moindre obstacle naturel (branche, baliveau) qui pourrait dévier la balle. L'appui contre un tronc d'arbre, sur un rocher ou sur une poteau de pâture, est constamment utilisé. Les tirs, genou en terre ou en position couchée, en appui sur les coudes, doivent rester une solution extrême, de même qu'un tir à bout de bras.

    

7. Si votre énervement est tel que votre croisillon se promène sur tout le corps de l'animal, n'insistez pas et attendez d'avoir retrouvé votre calme. Sécurité enlevée, détente douce armée (steicher) il faut viser le centre du coffre, entre les omoplates et l'humérus, zone du cœur et de ses gros vaisseaux.