Pour les rapprochers, la différence de train offre assez peu d'intérêt, car tous les chiens vont relativement à une allure modérée sur les voies de la nuit, parce qu'il se présente des hésitations et des pauses. Pourvu qu'il soit bien ralliant, un chien lent peut fort bien chasser en rapprocher, avec des chiens plus rapides que lui. Il arrive même qu'il soit, parfois, le plus brillant sur les voies de la nuit : les races les plus fines de nez ont, en effet, souvent tendance à chasser un peu au ralenti ; et les vieilles voies constituent le triomphe des chiens bien doués au point de vue olfactif.

Aussitôt le lancer et dès que la menée a commencé, chaque chien de meute n'est plus, comme le chien d'arrêt, libre de prendre l'allure qui lui plaît. Le chien de meute fait partie d'un tout, où l'émulation exige un maximum d'efforts. En dehors des balancers et des défauts, il n'est pas question de se reposer et de souffler un peu. Il faut suivre, donner tout ce qu'on peut et cela, pendant des heures.

Appelé à chasser par tous les temps, aux plus épais fourrés comme en plaine, le chien courant doit être d'un tempérament à toute épreuve, doué d'un excellent appétit, d'une bonne aptitude au galop rapide et prolongé. C'est par le train soutenu et persistant qu'il triomphe, à la fois, des ruses et des forces du gibier. Et c'est par cette victoire finale, sur l'animal de chasse qu'il procure au chasseur les émotions les plus fortes et les joies les plus vives. Pour la chasse à tir, il faut des chiens "suiveurs", c'est-à-dire qu'il leur suffit d'avoir assez de nez pour rapprocher, lancer, suivre jusqu'au coup de carabine.

LE BRIQUET VENDEEN :

Le briquet est un chien courant de moyenne taille. C'est un bon lanceur et un bon releveur de défauts. Il est souvent introduit dans les rangs d'un petit équipage pour donner un peu d'hardiesse.

Le briquet est un chien très "meurtrier" parce que débrouillard, sans trop de scrupules et passionné de chasse. Il sait se débrouiller seul sur un terrain des plus difficile. C'est un chien de pure merveille pour la chasse du lièvre et du chevreuil, il a de l'intelligence, de l'allant, de l'initiative et de la ténacité.

LE GRAND GRIFFON VENDEEN :

C'est incontestablement, le plus intrépide, le plus fougueux, le plus lanceur et le plus rapide de tous nos chiens courants français. Il est excellent pour le sanglier, souvent incomparable rapprocheur et doué d'une intelligence qui dépasse généralement celle de tous les chiens courants. Il a, souvent, un peu trop de fougue au départ ! ... Sa finesse de nez, son activité et sa grande intelligence lui font relever les défauts plus vite que n'importe quel autre chien. Certains chasseurs de sangliers réussissent aussi bien avec dix chiens griffons vendéens qu'avec trente bêtes d'une autre race ... Comme c'est un travailleur acharné et débrouillard, qui fournit de la bonne besogne, il est donc le chien des petits groupes, grâce à son entrain, à sa passion de la chasse et à son activité débordante, quel que soit le gibier ...

LE BASSET GRIFFON VENDEEN :

Bon lanceur, il fait tirer de nombreux coups de fusil. Bâti comme il faut, c'est le meilleur compagnon du petit chasseur qui veut tirer n'importe quoi, n'importe où, avec le maximum d'occasions. Avec trois ou quatre de ces vaillants auxiliaires on peut faire un profitable travail, ce qui laisse assez entendre la difficulté qu'il y a à les gouverner, réunis en nombreux équipage.

Ce chien possède une fougue endiablée, un extraordinaire perçant. Il est très apprécié des chasseurs qui aiment spécialement la vivacité des lancers et la rapidité des menées qui bousculent l'animal.

L'ARIEGEOIS :

Ce chien de demi-sang issu du chien d'ordre et du briquet réunit les qualités de ces deux types et atténue souvent leurs défauts. Il tient du chien de race pure, plus de finesse de nez et de fond, plus de sagesse dans la menée, plus de gorge, de docilité et de beauté. il tient du briquet plus d'intelligence, d'adresse et de santé, plus d'activité dans le travail et persistance dans la requête. Deux ou trois ariégeois flatteront très agréablement l'amour propre de leur propriétaire, aussi bien par leur beauté physique que par les joies et les émotions qu'ils lui procureront en chasse : et si, deux ou trois amis, découplant ensemble et ayant les mêmes goûts, réunissent deux ou trois couples d'ariégeois, quel joli travail et quelle belle musique feront leurs délices ! ...

LE BEAGLE HARRIER :

Chiens anglais, les beagle-harriers et harriers sont des chiens rapides pour la chasse du lièvre et du chevreuil. Toutefois on leur reproche de manquer de nez, d'initiative et, aussi, de persistance dans les défauts. Certes, ils n'ont pas la finesse de nez de nos purs français, mais ils savent parfaitement se servir du peu qu'ils ont, de manière utile. Ils s'avèrent être, en somme, le moyen terme efficace entre le chien trop lent, qui ne compte que sur son nez, et le chien dur de nez, qui ne compte que sur sa vitesse.

Ces petits chiens tricolores savent parfaitement s'adapter à toutes les contrées et à tous les climats, dès lors qu'il sont acclimatés et ... bien dressés.

LE BEAGLE :

La chasse aux chiens courants est une chasse dans laquelle chiens et gibier déploient leur entier instinct, les uns dans la poursuite, l'autre dans sa défense ; le beagle y excelle.

C'est un chien vivace et plein de train, doté d'une jolie gorge de hurleur. Les beagles chassent tous les animaux, lièvres, renards, chevreuils, sangliers. Très gorgés par rapport à leur taille, ils sont travailleurs, requérants sur le défaut, rallient à merveille. C'est le chien rêvé pour la chasse soit à courre, soit à tir. Il est facile à créancer, obéissant et il ne craint pas les fourrés et les piquants (ronces, épines).

LE BRUNO DU JURA :

Chien courant originaire du Jura Suisse, descendant lointain du chien de Saint-Hubert. Léger, il est bâti pour le train, fortement étoffé et oreillé, il est plein d'initiative dans les défauts. Il est habile à se débrouiller seul ou en petite compagnie et, par là, il est admirablement approprié au milieu montagnard, où il n'a pas à compter sur l'aide du chasseur. Très belle voix de hurleur. Partout où le relief est difficile, le bruno, bon chasseur de chamois, renards et lièvres, fait un travail utile.

LE BASSET BLEU DE GASCOGNE :

C'est un chien puissamment gorgé, très fin de nez et droit dans la voie. Il met du temps, mais arrive toujours à mettre sur pied son animal. On a grand plaisir à suivre son travail en rapproché et à entendre son admirable voix. C'est un chasseur intelligent, grégaire.

Il aime chasser en meute et c'est le type de chien pour le forcé. Il est perçant, vite, enveloppant, rapide au travail dans un défaut, tenace, obstiné, il rallie très bien à la voix. C'est aussi un chien fort discipliné, ce qui est une importante qualité pur un chien d'équipage.

Les Bassets de Gascogne chassent aussi bien le lièvre que le chevreuil et que, tout en aimant à chasser en meute, ils chassent aussi bien seuls. Evidemment, ces chiens sont surtout employés dans la chasse à tir, mais il est bon de savoir que ces chiens peuvent également être employés dans la chasse à courre du lièvre.

Le Basset Bleu de Gascogne peut s'adapter à tous les terrains de chasse, sans aucune préférence marquée pour celui-ci, plutôt que pour celui-là. Plaine avec boqueteaux, grands bois, fourrés épineux, peu lui importe s'il y rencontre son gibier de prédilection.

GRAND BLEU DE GASCOGNE :

Les grands Bleus de Gascogne sont, sans contexte, des chiens magnifiques et qui, avec le Gascon Saintongeois, constituent les meutes les plus imposantes et les plus nobles.

En général, le grand Bleu de Gascogne est très collé à la voie, mais quelque peu musard quand il est en défaut. Toutefois, il arrive toujours à se tirer d'embarras, grâce à la finesse de son nez et à sa ténacité remarquable. Mis sur le sanglier, qu'ils chassent avec prédilection, les grands Bleus de Gascogne sont absolument remarquables : ils chassent avec ardeur sans arrêt, pénétrent dans les taillis les plus touffus, sont courageux à l'extrême et attaquent impitoyablement la bête noire,lorsqu'elle se met au ferme.