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Sanglier : l'abondance à une limite...

Confrontés à une abondance certaine (grâce aux plans de chasses), les chasseurs doivent maintenant apprendre à maîtriser cette évolution quantitative. Les objectifs sont ambitieux : moins de dégâts et des trophées de meilleures qualités.


La Fédération Nationale des Chasseurs et l'Office National de la Chasse ont organisé un grand colloque sur la gestion du sanglier . Voici trois points qui nous semblent riches en informations?

Les prélèvements

La progression annuelle moyenne au cours des dix dernières saisons est de 7 % (il y a une stabilisation sur les trois dernières années). Cet accroissement des populations de sangliers crée, localement, des problèmes de surabondance qui déstabilisent les fragiles équilibres écologiques, économiques et sociologiques.

En 20 ans, la population de sangliers a progressé de 500 %, celle des chasseurs a diminué de 30 %. Toutefois, cette décroissance du nombre de chasseurs a été partiellement compensée par le développement du nombre de chasseurs au grand gibier. le tableau départemental moyen est de 4 802 sangliers (il dépasse 3 400 sur la moitié des départements et 10 000 sur 10 d'entre eux).

La biologie du sanglier

La taille des domaines de bauges varie de 500 ha à 4 000 ha pour une laie (ou une compagnie) ; elle peut être du double voire du triple (12 000 ha) chez un mâle. Selon les milieux, 90 % des animaux sont repris à moins de 10 Km de leur point de marquage. Le sanglier est omnivore, mais son alimentation se compose de matière végétale à plus de 95 %. Il a naturellement une préférence pour les fruits des milieux forestiers : glands, faines et châtaignes. Mais, lorsque ces aliments ne sont suffisamment pas disponibles, le sanglier montre alors un fort attrait pour les céréales (et notamment le maïs). Autre caractéristique de son mode d'alimentation : il est monophasique. Très souvent, un seul aliment domine le contenu stomacal.

Les coûts des dégâts dérapent?

Dans plusieurs départements, la hausse des indemnisations pour des dégâts de sangliers devient problématique voire intolérable. En effet, les dégâts causés par le sanglier représentent 83 % du montant total des indemnisations versées aux agriculteurs. Une analyse au niveau départemental montre qu'il existe de très fortes disparités locales. Actuellement le rapport entre les départements à niveau de dégâts faible (≈ 20 000 ¤) et ceux dont les dégâts sont les plus élevés (800 000 ¤) varie de 1 à 40. La répartition entre ces deux extrêmes est continue de telle sorte qu'il existe à l'échelle départementale un gradient ininterrompu de dégâts.

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